1. Est-il vrai que je ne dois pas fumer sous oxygène ?

Attention, chez celui qui utilise l’oxygène, allumer une cigarette peut entraîner un incendie et des brûlures graves au visage, c’est donc totalement contre-indiqué. Il faut rappeler que le tabagisme actif ou passif aggrave les maladies respiratoires chroniques, telles que la BPCO, l’emphysème… Évitez donc le plus possible de vous trouver dans l’entourage direct d’un fumeur.


2. Est-il possible de travailler sous oxygène ?

Oui, un sujet motivé peut bien sûr faire un travail tel que commercial ou tout autre poste ne demandant pas de trop gros efforts physiques. L’utilisation du portable est impérative. Il peut assumer un métier ou une activité tournée vers les autres telle que la vie associative. Toutefois, il faut que le patient ait une bonne connaissance des ses limites et qu’il ne dépasse pas ses capacités à l’effort. Un surmenage incontrôlé peut avoir de graves conséquences.


3. Comment est déterminé mon débit d’oxygène ?

Le bilan de départ comporte des gaz du sang et une oxymétrie dans les trois situations suivantes : au repos, à l’effort et la nuit. Suite à cela, une adaptation des débits d’oxygène est effectuée.

Pour certains patients, il y a un seul débit, par exemple : 2 l/mn 18h par jour. Pour d’autres, les besoins sont plus importants à l’effort, par exemple : 2 l/mn au repos et 3 l/mn à l’effort, le tout 23h/24h. Enfin, pour quelques patients, le débit nocturne d’oxygène est différent de celui de la journée, surtout lorsqu’il y a un appareil de ventilation associé.

Le but de cette adaptation est de remonter la PaO2 pour diminuer ou faire disparaître l’hypoxie sans faire trop monter l’hypercapnie. Lors du suivi médical, le pneumologue peut modifier le débit d’oxygène sur des critères des gaz du sang et d’oxymétrie sous un débit donné (par exemple : 1, 2, 3 litres…).

En conclusion, l’oxygène est un médicament, on ne dit pas « traitement par oxygène » mais on précise la forme, la durée et la dose. Et comme tout médicament, seul le médecin a le droit de changer les doses ou la prescription.

Changer soi-même son débit d’oxygène peut entraîner des troubles graves voire irréversibles.


4. Est-ce que l’oxygène ne va pas assécher mon nez et ma gorge ?

En dessous de 4 l/mn d’oxygène, il n’y a en général pas besoin d’une humidification (sauf s’il est délivré directement par trachéotomie). A partir de 4 l/mn et au dessus, on met systématiquement un humidificateur qui permet d’éviter l’assèchement des muqueuses nasales et pharyngées avec leurs désagréments. Si les lunettes deviennent trop dures, vous pouvez les changer. Si votre nez est irrité, ne mettez jamais de vaseline ou de crème hydratante (risque d’incendie), préférez une crème à base d’eau.


5. Est-ce qu’il existe un système où l’oxygène n'est délivré qu'à l’inspiration ?

Oui, cela permet d’augmenter la durée d’utilisation d’un portable grâce à une valve « économiseuse ». Ceci requiert seulement des essais, avec l’appareil, en épreuve de marche sous oxymétrie, ce qui demande un travail de réglage des débits à l’effort bien adapté par le pneumologue.

6. Est-ce que je peux augmenter moi-même mon débit d’oxygène si je suis essoufflé?

NON surtout pas, car si vous avez une hypercapnie, vous risquez de faire monter encore la concentration en gaz carbonique de votre sang artériel. Cela peut mener à une décompensation respiratoire avec sueurs, tremblements,obnubilation, pouvant aboutir à un coma nécessitant la réanimation. En fait quand cela ne va pas sous oxygène, demandez l’avis du généraliste et/ou du spécialiste.

7. Est-ce que je peux partir en voyage avec de l’oxygène?

Oui, mais il faut organiser votre voyage en sachant bien vos dates de départ, d’arrivée, le lieu de votre destination, votre moyen de transport.

Téléphonez quelques semaines auparavant à Elia Médical qui trouvera pour vous des solutions pratiques pour le transport sous oxygène. Les techniciens se chargeront de vous livrer ce dont vous avez besoin : oxygène gazeux, portable ou cuve, et s’assureront que votre oxygène vous attend à l’arrivée à votre hôtel en France ou à l’étranger.
Se reporter au chapitre des vacances pour en savoir plus


Renseignements complémentaires :

CHU de Rouen - site web
Fédération ANTADIR - site web