Elle a pour but de contrôler votre PPC et de faire une évaluation clinique.

Certaines machines autopilotées sont équipées d’une carte informatique, d’une clé USB à ramener à la consultation. D’autres n’ont pas cette propriété et la mémoire informatique interne ne peut être consultée qu’en amenant l’appareil chez votre médecin.

Les informations fournies sont les suivantes : elles reconstituent les phases d’utilisation de la machine, horaires, durée totale, durée moyenne, la chronologie, etc., permettant de fournir l’observance et de donner une appréciation de votre plus ou moins grande facilité à utiliser l’appareillage.

Elle permet également de mesurer les pressions moyennes nécessaires à la correction des apnées et de déterminer la pression au 90 ou au 95ème percentile.

Elle apporte des informations sur les fuites, leur importance et leur durée. Toutes ces informations sont utiles pour réaliser le réglage de votre appareillage.
L’évaluation clinique porte sur les questions concernant :
  L’amélioration de votre qualité de vie.
  La qualité de votre sommeil.
 
L’amélioration de votre forme, le matin ou dans la journée, celle de vos performances intellectuelles (mémoire, attention, etc.).
  L’équilibre de vos chiffres tensionnels si vous êtes hypertendu.
  Une perte éventuelle de poids, une diminution de votre périmètre abdominal.
Ces questions concernent également la tolérance du traitement. N’oubliez pas de parler de vos difficultés. Rappelez-vous que cette première période est une phase « d’essayage » et que votre médecin a besoin de connaître vos difficultés pour bien adapter votre traitement.

A la fin de cette consultation capitale, le médecin soit gardera la même machine avec les mêmes réglages autopilotés, soit changera les réglages pour diminuer les pressions et ses variations autour de la pression au 90ème percentile, soit prescrira un autre type de PPC à pression fixe.

Dans certains cas particuliers, d’autres types de machines à 2 niveaux de pressions (BIPAP) ou auto-asservies peuvent être discutées (en cas de grande obésité, d’insuffisance respiratoire ou d’apnées centrales notamment).
 
Une consultation dans les 3 mois qui suivent est, en général, nécessaire auprès de votre pneumologue pour juger de l’efficacité et de la tolérance de votre appareillage dans la durée. Il faut ramener la carte, la clé USB ou la machine pour réaliser des contrôles.

Beaucoup de pneumologues font un contrôle polygraphique ventilatoire sous machine, le plus souvent à domicile, pour prouver l’efficacité du traitement avec la mesure du nombre d’apnées et d’hypopnées par heure et de la saturation en oxygène la nuit (niveau moyen et stabilité) au bout de 3 à 6 mois de traitement.

Une polygraphie ventilatoire ou mieux, une polysomnographie est indispensable quand les troubles du sommeil ou de la vigilance persistent.

Pour les conducteurs professionnels auxquels il appartient d’apporter la preuve de l’efficacité complète du traitement pour des raisons légales (loi de décembre 1995), outre la polysomnographie sous CPAP, d’autres tests comme les tests de maintien d’éveil peuvent être jugés indispensables (ceci nécessite en général 24 heures d’hospitalisation) au bout d'1 mois de traitement.
 
Quand tout va bien, il a lieu 1 fois par an au minimum. Le médecin contrôle alors la tolérance, l’efficacité et l’observance du traitement selon les mêmes principes que lors des premières consultations. Il remplit les documents d’entente préalable et il donne rendez-vous dans 1 an sauf incident.
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Mais il peut aussi y avoir des problèmes :
 
si la pression au 90ème percentile est devenue la même que la maximale, par exemple, suite à une prise de poids, il peut être amené à modifier les constantes (à la hausse).
 
si l’index d’apnées et d’hypopnées est trop élevé, il y a un doute sur le réglage et l’efficacité de la machine. Faut-il la changer ? Faut-il discuter d’une BIPAP ou d’une auto asservie ? Dans ces cas là, une polygraphie ou une polysomnographie sous CPAP est indispensable pour trancher.
 
si l’on assiste à une reprise de l’hypersomnie diurne alors que la CPAP est utilisée toutes les nuits, plus de 4 heures par nuit. On réalise alors une polysomnographie sous machine.
 
après un évènement cardiovasculaire important : infarctus du myocarde, poussée d’insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral, nécessité d’une polygraphie ou polysomnographie sous machine, à la recherche en particulier d’apnées centrales.
 
après accident de voiture pour trouble de vigilance au volant, alors que le traitement est bien suivi, polysomnographie sous CPAP.